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 VOYAGE EN CORSE EN MAI 2012

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JUCAMPIE

JUCAMPIE


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MessageSujet: VOYAGE EN CORSE EN MAI 2012   VOYAGE EN CORSE EN MAI 2012 Icon_minitime1Mer 10 Jan 2024 - 17:59

Salut à tous. Bien que ce voyage ait eu lieu en mai 2012 j'ai pensé que ça pouvait vous intéresser de lire ce que nous avions fait et où nous étions allés. Bien sûr certaines choses ont du changer depuis mais les lieux restent. C'est un peu long mais j'avais pris soin de noter tout ce que nous avions fait et ce que nous avait coûté chaque jour de notre voyage. Je précise qu'à l'époque j'avais un VFR 1200.

Bonjour à tous ,
J'ai crée cette page afin de permettre aux voyageurs comme nous, motards ou automobilistes de se faire une idée de certains endroits où nous nous sommes rendus durant notre voyage sur l'île de beauté, et qui s'est déroulé du mardi 22 mai au mercredi 30 mai 2012. Tout au long de ce voyage, nous vous ferons partager notre aventure, et nos rares galères. Nous avons préparé notre voyage en début d'année : calcul d'itinéraire, où dormir, où manger , où faire de l'essence, les restaurants où aller, ceux à éviter etc...Notre moto est entièrement équipée et nous partons chargés comme des ânes. Nous prévoyons une paire de gants d'hiver vu la température. On ne le regrettera pas !!!


JOURNÉE DU MARDI 22 MAI 2012
Notre voyage va débuter à Labastide St Georges (81) le 22 mai. Départ à 8 heures 45, sans nous presser, pour prendre le bateau à Marseille, où nous devrons nous présenter à 17 heures 00 à l'embarquement pour un trajet Marseille-Bastia.
Nous prenons la route sous des trombes d'eau, accompagnés, à partir des Corbières, de rafales de vent atteignant parfois les 90 km/h. Compte tenu des conditions météo du départ, nous prenons la décision de prendre l'autoroute à Villefranche de Lauragais et d'y rester jusqu'à notre arrivée à Marseille. Dans le cas contraire, deux possibilités s'offraient à nous soit en passant par Mazamet – St Pons de Thomière – Béziers, soit Revel- Sayssac – Carcassonnes. Néanmoins, plusieurs haltes seront nécessaires sur les aires de repos.
Nous arrivons à Marseille vers 15 heures 30. Nous nous présentons à l'embarquement à 16 heures 40 comme prévu (Gare maritime SUD. C'est important de la savoir, car ce n'est pas précisé ! ) .Nous attendons jusqu'à 17 heures 15 pour finalement embarquer à partir de 18 heures 30, parmi les premiers, les motards embarquant toujours avant les voitures. Lors de notre attente, nous avons fait la connaissance d'autres motards que nous retrouverons d'ailleurs lors de notre retour sur Marseille le 29 au soir. Ces retrouvailles nous ont permis de partager notre aventure et nos péripéties .

Lors de l'élaboration de notre voyage, nous avions pris la décision, par souci d'économie, de réserver deux fauteuils «Pullman » : Grosse erreur à ne pas renouveler. Ces fauteuils sont situés dans une salle de repos, les uns derrière les autres. A partir de 22 heures, les lumières sont éteintes. Nous avions réservé les fauteuils B 803 et B 804. A notre arrivée, les fauteuils n'étaient pas occupés mais un voyageur était allongé par terre sur la moquette et pieds nus.

Après avoir partagé ses odeurs de pieds durant un quart d'heure, nous nous sommes dirigés vers le guichet de l'information où le responsable nous a donné une cabine (35 euros) pour passer une nuit paisible... et sans odeurs. Il nous a dit sur le moment «vous avez de la chance de me trouver, j'allais partir ». Dans ma tête je me suis dit : « mais tu veux partir où ? T'es sur un bateau. »Enfin.....
Coût de la journée : 115,60 euros

Carburant : 20,80 euros
Complément de Carburant à l'aire de repose Montblanc : 19,14 euros
Complément de Carburant à Marseille : 19, 01 euros.
Péage : 14,70 euros.
Repas méridien : 15,60 euros
Repas vespéral : 13,01 euros
Kilomètres parcourus : 433 km

JOURNEE DU MERCREDI 23 MAI 2012

Après une traversée légèrement houleuse, nous arrivons au port de Bastia où le temps commence à nous inviter au voyage. La première chose que nous faisons c'est de nous rendre à la SNCM pour réserver une cabine pour le retour . (21,74 euros – moins cher que sur le bateau !!)
Notre parcours pour ces sept jours en Corse démarre à Bastia. Nous allons faire le tour de l'île par le Nord et non pas par le Sud. Pourquoi ? Pour nous permettre de contempler le paysage en roulant toujours côté mer. C'est un détail mais qui a son importance car dans le sens Sud / Nord nous nous serions trouvés à l'opposé de la côte. Nous démarrons donc notre voyage par le Cap Corse . Au programme de cette journée : Bastia – Piétranera – Erbalunga – Macinaggio – Centuri – Port Centuri – Pino – St florent.
Nous avions calculer de parcourir en moyenne 100 à 120 kilomètres par jour, ce qui est déjà une performance en Corse quand on voit à certains endroits, l'état des routes. Certes de gros efforts ont été fait mais beaucoup restent encore à faire. L'adage est vrai pour la Corse : « on ne compte pas en kilomètre mais en temps » Tout autour de l'ile sont érigées des tours génoises en plus ou moins bon état, mais tellement belles. Souvenirs des temps anciens.

Nous continuons notre route en direction d'Erbalunga, puis de Macinaggio, où nous découvrons un petit port très sympa et des commerces ouverts aux touristes. A partir de là, les routes ne nous permettant pas de poursuivre par le bord de mer , nous prenons la direction de Centuri en rentrant dans les terres. Nous ne regrettons pas. Les paysages sont somptueux et les routes très sinueuses. Ça sent bon la santoline et les forêts de chênes sont grandioses. Je crois que quand on a conduit à moto en Corse, ont peut rouler n'importe où après.

Nous allons faire une halte à Port Centuri, où nous faisons quelques courses pour le déjeuner. Nous avions décidé de casser la croute le midi et de faire un repas plus consistant le soir. Nous nous arrêtons dans une petite épicerie dans une rue de port Centuri .

Nous nous calons sur une digue devant le port où nous pouvons apercevoir les bateaux qui rentrent de la pêche, et où le patron d'un restaurant part chercher les langoustes fraîches pour les clients. 90 euros pour deux tout de même. Ça fait réfléchir. Finalement on se contentera de notre casse dalle et de nos deux tomates à la croque au sel.
Une fois notre casse croute englouti, et un petit café dégusté devant le port, nous reprenons la route en direction de St Florent où nous passerons notre première nuit.

Avant d'y arriver , notre moto va connaître ses premières aventures corses et ses premiers défis en terme de qualité de route. Une semaine avant que nous arrivions, la Corse avait essuyé des orages violents et les routes de gros dégâts. Je confirme !!!! . J'avais été assez négligent au départ et n'avais pas voulu changer mon pneu avant d'origine qui affichait 7500 kilomètres. Il sera changé en urgence arrivés à Calvi.

De Port Centuri à Pino, nous ferons une moyenne de 45 kmh/h, avec des passages en troisième et rétrogradage en seconde, sur une dizaine de bornes. Interminables. Les routes sont littéralement explosées, des nids de poules tous les dix mètres. Sur la route des travaux annoncés au dernier moment par les ouvriers et une grue démolissant a à grands coups de marteau piqueur le flan de montagne devant nous. Attention au plein de carburant. Pas de station avant d'arriver à St Florent. Sage précaution que de faire le plein avant d'entreprendre de tels trajets.

Je n'atteindrai la vitesse futuriste de 75 km/h qu'à 4 kilomètres de St Florent. Super éprouvant. Pour une entrée en matière, il fallait qu'on passe par là. Sur la route nous croisons un bus qui descend. Je suis obligé de m'arrêter, chargés comme nous sommes et de le laisser passer, car même si ceux qui montent, ont la priorité sur ceux qui descendent, je préfère m'arrêter et le laisser passer. Je redescend même en roue libre et en marche arrière sur quatre ou cinq mètres pour lui faciliter le passage. Les bords de route ne sont aménagés que par quelques murets d'une vingtaine de centimètre de haut, très jolis d'ailleurs mais qui n'arrêteront personne si nous passons par dessus. Nous en sommes certains. D'autant qu'à certains endroits, ils se sont éboulés. Nous nous sommes fait quelques frayeur durant ce trajet.
Nous arrivons à St Florent vers les 15 heures. Nous passons à notre hôtel où nous sommes accueillis par des gens adorables : L'hôtel BLEU AZUR sur le bord de mer. Cet hôtel est en fait un ancien restaurant que les propriétaires ont ré aménagé en chambres, et dans des couleurs bleue lavande, très reposantes. Une salle de douche et un coin WC. Idéal pour nous qui ne passons qu'une nuit dans chaque étape. Seul petit inconvénient, les chambres sont un peu mal insonorisées , mais c'est un détail au regard de l'accueil que vous réservent les propriétaires. Le patron est venu taillé une bavette avec nous durant une demie-heure. Il adore la pêche. Alors si vous voulez l'entreprendre parlez lui de ses pêches et de son bateau.Une fois nous être pris une bonne douche. Nous descendons dans le centre ville de St Florent pour nous prendre un petit apéro sur la place de St Florent. Ce soir c'est notre première nuit en Corse alors on décide de se faire un bon gueuleton. Au menu tartare d'espadon. Gambas grillées – crème brulée le tout arrosé d'un petit rosé corse.

Coût de la journée : 121 euros
Retrait d'espèces : 40 euros
Restaurant : 81 euros.

JEUDI 24 MAI
Nous mettons le réveil à 08 heures 15. Un bon petit déjeuner copieux en terrasse, avec vue sur la mer, et toujours accompagné de la bonne humeur des propriétaires. Un grand café, accompagné de tartines de confiture de figues et de citrons, toutes faites maison !! Jus d'orange et Canistrellis. Nous refaisons le plein de carburant dans le centre ville de St Florent. Je jette un œil à mon pneu avant. Il faut que je m'en occupe sérieusement. La décision est prise de faire le nécessaire. Avant de partir j'avais scrupuleusement relevé les endroits stratégiques dans les villes principales où trouver des concessionnaires de motos, et des stations d'essence. A l'occasion d'une halte je passe un coup de fil chez HONDA à Ajaccio. Le vendeur me répond : « qu'il n'ont pas de pneus en stock et qu'on est pas sur le continent. Le délai d'attente est de trois jours » OK !!!
Nous repartons en direction de l'Ile Rousse. Toujours entourés d'une végétation luxuriante et odorante.
Nous nous arrêtons à l'Ile Rousse, pour profiter du marché et d'un chant corse entamé par trois vendeurs de charcuteries. Que du bonheur !! Nous nous prenons un saucisson de sangliers et un morceau de fromage de brebis. Nous nous calons sur une petite place sur laquelle nous avons une vue magnifique sur l'Ile Rousse et les rues de la ville. Nous en profitons pour acheter deux cartes postales destinées à nos amis …... mais qui finiront à la poubelle avec nos déchets. OUPS !!
Nous repartons de l'Ile Rousse vers 12 heures 30 en direction de Calvi. Nous décidons de faire une halte à la sortie du village, au bord de l'eau pour prendre notre premier bain …..de soleil . Oui parce que l'eau, c'est pas encore ça !!
A 14 heures 15 nous reprenons la route . Nous arrivons à Calvi où, malgré notre chargement (top-case, valises latérales et bagster) nous achetons dans un Super U de Calvi , un petit sac à dos.... Et deux bouteilles d'eau !!! Parce que la charcuterie corse, ça donne soif !!!!!!

J'aperçois dans la rue principale de Calvi un concessionnaire arborant un drapeau Honda. Nous allons à sa rencontre afin de lui demander s'il nous est possible de faire changer notre pneu. Il nous répond qu'il n'a pas en stock les dimensions de mon pneu, mais que par contre, il se fournit à la station BP qui se trouve un peu plus haut vers le centre ville de Calvi.
Nous nous y rendons et nous tombons sur un gars super sympa en train de changer un kit chaîne sur un SUZUKI. Une station BP tenue par une famille de deux frères et une sœur. Roger et son frère s'occupe de la partie mécanique et la sœur de la gestion. Sur le mur au dessus de la caisse trône une photo de leur patriarche. Roger, qui va s'occuper de notre moto est un fan de Honda. Au bout d'une heure d'attente il prend en charge notre moto et me monte un Bridgestone BT 023, De toute façon je n'ai pas le choix, mais c'est un bon produit. Tout en discutant, vient se joindre à nous, un ami d'enfance de Roger, avec qui nous parlons également moto. Alors que ce dernier décide de partir, Roger m'explique que c'est son ami d'enfance et qu'il se sont séparé lorsque cet ami est parti travailler à Toulouse dans un service où moi-même je travaille. Que le monde est petit. Le courant étant bien passé entre nous, Roger m'offre même le privilège de ne pas devoir attendre 100 bornes pour roder mon pneu. Il me sort une bombe aérosol qu'il projette sur mon pneu afin de le débarrasser de la paraffine avec laquelle on enduit les pneus neufs. Nous sommes de plus en plus agréablement surpris par l'accueil qu'on nous réserve.
Nous repartons de la station à 17 heures 15. Nous avons pris du retard mais c'est pour la bonne cause. Nous prenons la direction de Porto. Les routes sont magnifiques. A couper le souffle. Au bord des routes nous commençons à croiser nos premières vaches et nos premières chèvres
La route que nous allons emprunter jusqu'à Porto se passe de commentaire. Ma femme va s'emparer de l'appareil photo et mitrailler ce paysage majestueux tout au long du parcours. On passe de la montagne à la mer en l'espace d'un virage … Et on peut aussi passer de la terre au ciel en l'espace d'un virage. Heureusement ma mot se comporte merveilleusement, bien malgré le poids que nous lui avons imposé et le rythme que je lui fait subir. Attention, un animal peut surgir à n'importe quel moment au sortir d'un virage !! PRUDENCE
Nous posons nos pieds à 19 heures 00 à Porto. Mais il nous faut encore parcourir 12 bornes pour arriver dans notre gîte : LE GITE !!!!! (je vais vous en parler) qui se trouve, pour notre deuxième nuit, dans un petit village magnifique (comme les autres d'ailleurs) : Piana.
Une fois encore, nous allons être les témoins privilégiés d'une vue imprenable. La couleur des montagnes est indescriptible. La végétation féérique, quand on sait les milliers d'hectares qui partent en fumée chaque année en Corse. Nous prenons quelques photos au passage et nous croisons encore sur notre route quelques chèvres, qui n'hésitent pas à venir à notre rencontre lorsque nous ralentissons à leur niveau. Nous continuons notre route prudemment tout en continuant à mitrailler le site. Nos avions prévu d'amener plusieurs cartes mémoire pour notre appareil. Nous arrivons à Piana à 19 heures 45. Nous sommes tout de même contents de poser nos fesses quelques instants. Nous nous arrêtons quelques instants pour demander la direction du gîte « Le Belvédère » Personnes ne semblent connaître . Nous ne demandons pas aux bonnes personnes. Nous aurions dû !!!! Nous finissons par trouver notre fameux gîte.

UNE NUIT CHEZ LES TENARDIER Nous découvrons notre gîte. Il se situe à la sortie du village de Piana sur la droite. On peut lire sur la pancarte se trouvant devant l'entrée du gîte « guide du routard 2002-2003 » . Nous descendons une pente pour arriver devant une maison, où un labrador enchaîné à une niche, nous accueille sans rien dire. Nous descendons de notre moto. Sur le devant de a maison se trouvent des vieux pots de peintures entassés les uns sur les autres. Je me présente à la porte d'entrée où, après avoir sonné, une femme avec un accent russe me répond par la fenêtre : « c'est vous les locataires pour le gîte ? Descendez encore c'est plus bas. Mon mari arrive. » lorsque je m'étais rendu sur le site internet de ce gîte tout paraissait très bien. Mais j'aurais du me douter que lorsque j'ai contacté le propriétaire et qu'il m'a demandé de payer 50 euros d'avance, il devait y avoir anguille sous roche. Donc méfiez-vous des locations où l'on vous demande de payer d'avance. Que l'on nous demande de verser une avance pour la réservation c'est normal, mais là …...
Nous descendons une deuxième pente qui nous mène sur un parking sous les pins. Au premier abord le cadre est très sympa, mais, à y regarder de plus près, on s'aperçoit que l'entretien du parc n'est pas fait . Les herbes poussent. On se croirait dans la brousse. En attendant l'arrivée de notre hôte nous commençons à décharger notre moto. Nous apercevons soudain le propriétaire des lieux, qui nous accueille en survêtement remonté jusqu'au nombril. Juste un bonjour et nous nous dirigeons vers les locaux. Le soir lors de notre diner dans une petite pizzéria de la place de Piana, on apprendra que nous avons eu de la chance qu'il nous ait accueillis en survêtement. Il avait accueilli une fois des motards de passage ….. en slip. Nous sommes des privilégiés.

Il nous ouvre une première porte donnant sur un long couloir avec sur la gauche des WC communs. Nous avons la chambre N° 9. Il nous ouvre la chambre et là !!!! L'HORREUR : en face de nous un lavabo avec, en dessous une bassine pour les fuites d'eau. Un tuyau raccordé au robinet et se terminant par un paumeau de douche traine dans une douche italienne. Le lit est recouvert d'une housse en plastique qui n'a pas du être changé depuis des siècles.
Heureusement que nous sommes au mois de mai et les températures commencent à être clémentes car il n'y a pas de chauffage. Les couvertures et les draps mais aussi les serviettes de bain sentent la moisissure. Bref un cauchemar. Une seule envie nous vient. Prendre nos affaires et nous casser au plus vite. Quitte à perdre 50 euros (et oui c'est le prix pour cet endroit ! ) . Nous décidons finalement de rester. Nous descendons au village où nous mangeons dans une restaurant « le Casanova ». Le personnage est connu dans le village. Le propriétaire du résto nous dit « qu'il est un peu ours mais que nous n'avons rien à craindre. » Nous nous prenons une bonne bouteille de rosé et nous rentrons nous coucher. J'enfonce le clou avec un petit cachet pour que la nuit passe plus vite.
Petite cerise sur le gâteau : une belle araignée nous attendait côté douche, pour nous souhaiter une bonne nuit.
Lorsque nous avons rejoint « nos appartements » sur le coup de 22 heures 30, nous avons rencontré un locataire qui semblait tout à fait content de sont sort. Nous luis avons demandé de qu'il pensait des lieux. Il nous a répondu que pour lui c'était très bien. Ça faisait des années qu'il venait ici, et qu'il trouvait toujours de la place. Tu m'étonnes!!!

Le réveil est mis à sept heures pétantes. On s'habille ET ON S'ARRACHE !!!!!!!!!!
Coût de la journée : 264,96 euros
Carburant à St Florent : 21,10 euros
Retrait espèces : 20.00 euros.
Courses super U : 16,22 euros
Changement pneu : 151,34 (non prévu)
Restaurant : 56,30 euros.

VENDREDI 25 MAI
Nous fuyons l'antre de bonne heure pour prendre notre petit déjeuner sur le bord de mer à Porto. Nous aurions pu le prendre à Piana mais premièrement, je n'avais pas retiré de liquide et à Piana et il n'y a aucun distributeur sur place et deuxièmement, vu l'heure à laquelle nous sommes partis, aucun troquet n'était encore ouvert.
Nous reprenons donc la route que nous avions empruntée la veille en direction de porto. Les couleurs ne sont pas les mêmes. C'est magnifique. Nous nous arrêtons maintes et maintes fois pour photographier le paysage. Nous arrivons à Porto pour prendre notre petit déjeuner après avoir retiré le liquide nécessaire pour nous sustenter. Bien entendu le cadre est merveilleux .
Nous remontons pour la deuxième fois sur Piana ( c'est bien fait pour moi j'aurais du pensé à retirer de l'argent) pour nous diriger vers Cargèse et Sagone.Nous nous arrêtons à Sagone boire un jus en bord de mer. Nous prenons le temps de nous arrêter plusieurs fois pour prendre le temps de contempler le paysage.

Nous arrivons à Ajaccio aux environ de 11 heures 30. Ajaccio : grande ville, des embouteillages, de la fumée, du monde. On étouffe. On achète à manger pour midi et on se réfugie sur une plage. Nous prenons notre premier bain. Un peu froide. Mais une fois dedans, ça fait du bien. A midi nous sommes au bord de l' eau en maillot de bain. Un motard belge nous accoste. Il a envie de tailler une bavette d'autant que sa femme la fait ch..... pour venir se baigner et que lui il s'emm.... Il fait le tour de l'Ile en FJR. On lui fait comprendre que la charcuterie corse n'aime pas prendre le soleil et il part en nous souhaitant « un bon appétit » .
Après une heure et demie passés au soleil, je décide de faire voir à ma femme les iles sanguinaires. Nous prenons la corniche jusqu'à arriver à la fin du chemin . La fin de la Corse: les iles sanguinaires. Nous les apercevrons de loin. Nous prenons quelques photos. Les gens se suivent pour s'y rendre comme pour aller au mont St Michel. Çà nous branche pas plus.

On repart vers Ajaccio et nous nous arrêtons sur le bord de mer pour boire quelque chose de frais. Pendant que nous sirotons un Perrier tranche, je rappelle notre hôte pour la nuit prochaine, histoire d'avoir un peu plus de précisions sur nos conditions d'hébergement de ce soir. « Chat échaudé craint l'eau froide » . Notre chambre pour cette nuit est située dans les montagnes dans un petit village appelé Bisinao. Les chambres d'hôtes « A Funtunao » . Etant rassurés et ne devant nous y présentés qu'à seize heures nous décidons de nous remettre une couche et de nous caler encore quelques heures au bord de l'eau.
Nous débusquons une tout petite plage de galets dans une petite crique juste pour nous deux. Nous descendons quelques marches et nous nous installons. Le pied. Personne à côté de nous. Un vrai paradis.
A 17 heures nous reprenons la route, direction Bisinao, ou nous sommes attendus pour 19 heures 30 au plus tard. Sur place nous sommes une fois de plus accueillis très chaleureusement par les propriétaires des lieux .De plus, la moto dormira ce soir à l'abri dans un garage fermé. C'est pas plus mal car au petit matin un orage a pété, comme il n'en pète qu'en Corse.

Nous découvrons notre chambre. C'est le jour et la nuit. Nous racontons d'ailleurs nos péripéties au couple qui nous accueillent. Ils n'ont l'air qu'à moitié surpris. Ils ont entendu parler du gugusse. Tout se sait en Corse même à des centaines de kilomètres.
Nous passons à table à 19 heures 30 en compagnie d'un couple découvrant la Corse à pied. Nous sympathisons tous les quatre. Le propriétaire nous propose à l'apéro un cap corse ou un vin cuit. J'opte pour le cap corse. Nous commençons notre dîner par une soupe corse faites de légumes. Très bonne. Puis vient un sauté de veau mijoté par le patron. Un vrai régal. Suivi par une variété de fromages corse qui va d'ailleurs prendre un sacré coup derrière la tête, car nous le fromage...... Au dessert une tarte aux pommes nous est servis, tout ceci accompagné d'un rosé et d'un rouge de la région. Nous quittons la table vers 22 heures 30, repus, et tout cela pour 20 euros par personne. Nous restons quelques instants dehors sur la terrasse qui est mise à notre disposition, à contempler le paysage. De notre terrasse nous apercevons une maison tout en pierres agrémenté d'un terrain merveilleusement arboré. Tout ce qui nous entoure, nous laisse rêveurs.
Cout de la journée 199, 21 euros
Carburant à Piana : 20,71 euros
Courses : 11,43 euros
Retrait espèces : 40 euros
chambre d'hôtes : 106 euros (ttc)
Complément carburant : 21,07 euros

SAMEDI 26 MAI
Nous quittons notre chambre d'hôte au matin après un bon petit déjeuner. Le patron me propose de me donner deux litres de carburant,étant parti un peu juste la veille au soir. Encore une belle preuve d'hospitalité.
D'après nos hôtes, PROPRIANO ne vaut pas spécialement le détour. De toute manière nous n'avions pas l'intention de nous y arrêter. Nous reprenons la route en direction de SARTENE, où nous tombons sur un jour de marché. SARTENE est un très joli village, de vieilles maisons en pierres et des petites ruelles très typiques. On retrouve un nombre impressionnant de motards. La météo est exécrable et nous nous trouvons un petit coin sous les arbres pour casser une croûte. Une fois avoir déjeuner et bu un café nous repartons. Direction BONIFACCIO
Pour cette nuit à venir nous avons réservé une chambre dans un hôtel sur les hauteurs de PORTO VECCHIO. « Les Bungalows du Maquis ». BONIFACCIO est magnifique mais cette ville semble toutefois attirer quelques fortunés, vu les bateaux ancrés dans le port. Nous arrivons par le bas de BONIFACCIO, où là aussi une masse de motards est stationnée sur la petite place du port. Nous remontons vers le fort par une petite ruelle, dans laquelle nous sommes précédés par le petit train touristique. Les places de stationnement ne sont pas encore difficiles à trouver. A noter que nous ne trouverons durant notre voyage aucun WC public en fonctionnement. Commerce oblige. On a vite compris que c'était pour inciter les touristes à venir s'installer à une terrasse et consommer. Des criques de rêves où viennent se dissimuler quelques bateaux, désirant rester au calme. Des roches érodées par la mer. Des vestiges de la guerre. Bref tout est très beau. Nous posons notre VFR et pénétrons à l'intérieur de la ville. La visite se fera sous la pluie. Ce sera notre première journée de pluie.
Nous quittons BONIFACCIO pour PORTO VECCHIO. Le soleil décide de refaire son apparition. Arrivés à PORTO VECCHIO, nous décidons dans un premier temps, de rejoindre notre hôtel afin de nous délester et de délester notre moto. L'hôtel porte bien son nom. Il est sur les hauteurs de PORTO VECCHIO et la route est sinueuse bordée de santolines. Ça sent très bon. L'hôtel est très bien indiqué. Sur le chemin nos sommes obligés de nous arrêter pour laisser passer un troupeau de chèvres. On se croirait un peu en Provence à l'époque de Jean de Florette.

Arrivés devant notre hôtel, grosse frayeur . Une pente vertigineuse doit nous mener à notre bungalow. Mais avant cela il faut s'arrêter à l'accueil !!! . Tout le monde descend. J'arrive tant bien que mal à stopper ma mot en prenant quand même sont d'enclencher la première. Le site est super. Une végétation abondante et un calme royal.
Vu le cadre, on décide de redescendre sur le centre ville de PORTO VECCHIO, afin d'y faire quelques emplettes et de prendre notre repas devant notre bungalow, malgré la température peu propice. Après une bonne PIETRA tout va mieux !!!!!
N'ayant pas pu profité de la plage aujourd'hui compte tenu du temps, nous prenons la décision de modifier notre itinéraire du lendemain. En effet, nous devions dès le lendemain entamer un trajet dans les terres et finir notre parcours sur le village de CALACUCCIA. Nous décidons de tirer droit en longeant la côte, et de rejoindre SOLENZARA. Nous trouverons un lieu où dormir le soir même, sur place ou dans les environs. Cout de la journée : 149,65 euros
Retrait espèces : 20,00 euros Courses : 29,04 euros
Hôtel : 83,00 euros (à deux)
Complément carburant : 15,41 euros.

DIMANCHE 27 MAI
Nous quittons notre hôtel à 09 heures 15. Nous descendons sur le port de PORTO VECCHIO, prendre quelques photos .
Nous allons trouver un hôtel à SOLENZARA composé de petits bungalows très sympas. ( 48 euros la nuit et 12 euros de petits déjeuner). Sur la route on s'arrête à hauteur de la plage des nacres. Une eau turquoise et deux pêcheurs sur une plage. Les cannes calées sur le sable. Le pied quoi
Notre bungalow est composé d'un lit et d'une salle d'eau avec douche et toilettes WC. Devant le bungalow, une petite terrasse avec deux chaises, de quoi se prendre un petit apéro tranquille. Le soir nous décidons d'aller manger un morceau en centre ville, dans une pizzéria. On en gardera pas un souvenir mémorable. Pizzas probablement surgelée. Rien d'extraordinaire, vraiment.
Une fois installés, nous partons prendre notre deuxième bain de l'année avec une eau toujours à 20°. Après deux heures d'exposition, nous prenons la route en direction du COL de BAVELLA. C'est l'itinéraire que nous avions prévu de prendre la veille. Le temps est propice pour découvrir cet endroit, d'autant que nous voulons nous arrêter en bord de rivière. Nous entamons le col où les virages se succèdent et où il est impossible de dépasser les 50 km/h. Une fois de plus, nous découvrons des paysages merveilleux. Dix minutes avant, nous profitions d'un soleil radieux, et maintenant nous perdons six degrés et le brouillard pointe son nez
Nous n'allons par tarder à nous retrouver nez à nez avec une famille de cochons sauvages en train de manger sur le bord de la route. Imperturbables et tellement habitués aux allers et venues des touristes nos nous arrêtons prendre quelques photos, et continuons notre route.
Nous montons tout en haut du col de BAVELLA, et nous continuons notre route jusqu'au village de ZONZA. Arrivés à ZONZA , pas moyen de trouver de distributeurs là non plus. Les directions proposées : PORTOR VECCHIO ou SARTENE. Nous connaissons les deux. Finalement nous refaisons le chemin en sens inverse. C'est pas grave la route est superbe. Sur le chemin du retour, nous aurons le privilège de croiser un troupeau de vaches avec deux veaux en train de paitre sur le bord de la route. Tout aussi imperturbables que les cochons sauvages. Nous faisons retour à notre bungalow, manière de se désaltérer avec une petite PIETRA !!!

Cout de la journée : 139,87 euros
Carburant : 19,45
Courses : 14,12 euros
Location bungalow : 60 euros (avec petit déjeuner)

LUNDI 28 MAI
Nous partons de l'hôtel à 09 heures 30 après avoir pris notre petit déjeuner, direction BASTIA par le bord de mer. Au passage nous ferons halte à ALERIA et GHISONACCIA.
Pour notre dernière nuit en Corse, nous avions loué une chambre chez l'habitant à FIGARELLA, sur les hauteurs de SANTA MARIA DI LOTTA. (45 euros la nuit avec petit déjeuner) .
Le temps est maussade mais il ne pleut pas. Nous arrivons sur ALERIA où nous prenons la direction du bord de mer. Sur place, nous remarquons un petit restaurant « Chez Mathieu » . La patron taille une bavette avec un copain , moitié en corse, moitié en français. Je m'approche de lui pour lui demander s'il nous est possible de boire un café. Il me fusille du regard, du moins c'est l'impression que j'ai. Puis il s'adresse à son serveur et lui dit « Sers deux cafés à ces messieurs dames » . Nous nous installons sur la terrasse. Je retourne au comptoir pour régler les cafés et le patron me dit « Laissez tomber » . Nous buvons notre café en fumant une clope. Au moment de partir, nous ramenons les tasses au comptoir. C'est la moindre des choses. Par politesse, je repose la question au patron qui me regarde encore bizarrement et me dit : « Qu'est-ce-que je vous ais dit toute à l'heure ?? Allez bonnes vacances ! »
Nous repartons donc après les avoir remercié. Quelques kilomètres plus loin, nous prenons une saucée Des trombes d'eau s'abattent sur nous. Ça durera jusqu'à ce que nous arrivions à BASTIA.
Une fois arrivés à BASTIA, nous prenons la direction du CAP. Nous sommes le Lundi de Pentecôte et nous ne sommes pas certains de trouver quelque chose d'ouvert. Cependant je connais une petite supérette sur PIETRANERA ouverte même les jours fériés. Nous nous y rendons. Une fois nos emplettes terminées, nous descendons sur une petite plage de galets à MIOMO, pour casser une croute comme tous les midis. Le temps se dégage. Nous en profitons tant que nous pouvons.
Après avoir mangé, nous redescendons sur BASTIA où nous nous arrêtons sur la Place St Nicolas pour boire un café, avant d'aller nous caler sur une plage de la MARANA. Le soleil refait définitivement son apparition. Il était temps. En définitive nous n'aurons eu, durant notre séjour, que deux demi-journées de mauvais temps.
Étant obligés d'attendre la fin d'après midi pour rejoindre notre dernière étape pour notre dernière nuit, nos profitons donc un maximum de la mer et du soleil.
Nous quittons la MARANA vers 16 heures. Notre hôte nous avait fait parvenir un plan des lieux. Arrivés sur la commune de MIOMO, je tourne plus tôt que prévu, n'ayant pas voulu écouter ma femme qui m'avait conseillé de continuer plus loin. Nous prenons un col magnifique qui nous mène sur les hauteur de SAN MARTINO. Il nous faudra nous arrêter pour demander notre route à quelqu'un. Et redescendre sur BASTIA qui n'est qu'à trois kilomètres, malgré que nous soyons tapés une demie heure de route.

Nous refaisons le plein du VFR. Il nous faudra sortir de BASTIA pour trouver une station ouverte sur la rocade. Et nous repartons en direction de notre logement. Cette fois-ci nous prenons la bonne route et nos arrivons enfin chez notre hôte. Une vieille bâtisse toute en pierre dans un petit hameau qui surplombe la montagne. Tous les toits des maisons sont faits en pierre d'ardoise. Attention le lit de notre chambre grince !!! Nous logeons chez l'habitant. Elle nous avait prévenu que nous devrions partager la salle de bain au cas où d'autres personnes arriveraient. Ça n'a pas été le cas.
Cout de la journée : 138,43 euros
Location chambre : 45 euros
Carburant : 20, 86 euros
Clopes : 19,80 euros
Courses : 32,77
Retrait espèces : 20,00 euros.

MARDI 29 MAI (DERNIER JOUR !!!!!!! )
Après un réveil à 8 heures au son des cloches du hameau, nous nous habillons pour aller prendre notre petit déjeuner . Très copieux, en terrasse avec vue sur la montagne. Notre dernière journée sur l'ile de beauté va de faire sur la plage d'hier à la MARANA. Nous restons dans le coin, nous devons être à l'embarquement à 16heures 30. Nous nous arrêtons à PIETRANERA prendre de la charcuterie corse, pour nos amis et pour nous-mêmes. Une Coppa- Deux Lonzos – Un saucisson – Un fromage de brebis : 149,00 euros !!!! OUAH !!!
Quand on aime ….. Le vendeur a pris soin de nous les mettre sous vide. Nous laissons tout chez lui et passerons les chercher avant d'embarquer. Nous arrivons à la MARANA à 10 heures 00, où nous prenons nos dernières couleurs. Nous allons vite nous rendre compte que c'est ce soir, sur le bateau qu'on va déguster !!! Nous quittons la plage vers 14 heures 30 pour aller acheter de quoi manger à midi et nous cassons la croute sur la place St Nicolas comme la veille. Nous nous trouvons une place à l'ombre car le soleil tape fort. Après un café bu en terrasse, nous retournons chez notre épicier chercher nos charcuteries et nous nous dirigeons vers l'embarquement où nous retrouvons quelques motards, rencontrés à l'aller. Nous profitons pour échanger quelques mots sur notre séjour et chacun raconte sa petite anecdote.
A 16 h 00 nous commençons à embarquer sur le Pascal PAOLI , le même bateau qu'au départ. La traversée s'annonce belle. Nous quittons la Corse avec un gros pincement au cœur. Nous prenons nos dernières photos du port de BASTIA, et tout au long du voyage, le Cap Corse avec pour finir, un beau coucher de soleil sur l'ile de beauté.....

Cout de la journée : 50,17 euros
Courses : 30,17
Retrait espèces : 20,00 euros.

COUT TOTAL DU VOYAGE : 1178 , 89 EUROS

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VOYAGE EN CORSE EN MAI 2012
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